Entretien de Richard Millet dansle journal de l’Action française

20 Nov

L’écrivain Richard Millet a récemment donné un entretien au journal de l’Action française. Le mouvement publie sur son site le contenu de cet interview. En voici quelques extraits.

L’Action Française 2000 – Quelles sont les principales caractéristiques de ce que vous appelez la « barbarie posthumaniste » ?

Richard Millet – Cette barbarie se caractérise par une inversion totale des valeurs qui nous ont faits ce que nous sommes et que bientôt nous serons les derniers à porter : de là notre situation de « derniers », d’hommes à abattre. Déchéance de toute idée de tradition, d’unicité, de transmission, de pureté, de hiérarchie, d’esprit critique, de sacré. Ignorance. Remplacement de peuples par d’autres. Autodénigrement. Mensonge général, au premier rang duquel le mythe antiraciste. Réduction de l’Histoire à la sanctification des génocides. Substitution du culturel à la culture. Chute de la verticalité dans le vertige de l’horizontal sous la forme du divertissement, de l’égalitarisme forcené, de l’infantilisation de l’individu. Les signes abondent, les formulations aussi : cette prolifération est bien le signe d’un affolement dû à la ruine des valeurs, sinon de la valeur en tant que telle.

[…]

Croyez-vous en la possibilité d’un sursaut historique ou providentiel ? Non. La catastrophe écologique en cours nous a menés au bord du gouffre : la surpopulation aussi. On peut certes entrer dans le rêve malthusien d’une guerre entre la Chine et l’Inde ; on peut logiquement souhaiter que la guerre civile entre l’Islam et le reste du monde se déroule autrement que par celle des ventres et de l’immigration : il n’en reste pas moins que la catastrophe est irréversible et que de la condition de dernier nous passerons peut-être à celle de survivants.

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